dimanche 31 mai 2009

Echo



Seule dans le noir quand la peur nous cerne
et que la seule chose qui nous sauve de l'effroi
est l'oubli ou la vie à l'état animal, instinctive,
où seul le ressenti et l'automatisme nous guide.
On ne peut cependant comme avec l'ordinateur
jamais débrancher totalement la pensée
"et comment empêcher la pensée de filer là où elle veut aller,
la pensée pense à son idée..." *
La pensée et ses questions obsédantes.
Quel sens donner à l'existence
alors que l'on a la sensation de n'être rien qu'un caillou
jeté dans l'atmosphère, livré aux caprices de l'univers,
de ses lois qui nous échappent et que l'on ne contrôle rien
ou juste une illusion de contrôle,
dans une contingence sociale où une comédie humaine
prend le pas sur une véritable existence,
mais qui sait ce qu'est une véritable existence?
alors que
" ce monde étrange continue de tourner"*
*Citations de Paul Auster extraites du livre Seul dans le noir

2 commentaires:

Bifane a dit…

On ne contrôle rien... mais n'est-ce pas d'avoir renoncé à tout contrôle ? C'est vrai aussi qu'on n'a pas appris autrement : dès le départ, c'était tracé, le chemin balisé, entre obligations et interdits... Mais l'occasion d'y échapper, elle se rencontre bien parfois, au long d'une vie. Le chemin de traverse, la porte ouverte, le grand large... Qu'est-ce qui nous a empêché d'en profiter. C'est pas qu'on y aurait trouvé plus de contrôle des choses, on n'en sait rien en fait... Mais on aurait au moins choisi, un minimum... On n'a pas voulu, c'était trop compliqué, ou plus hypocritement, c'était pas le moment, on était pas assez bien préparé, on avait pas toutes les cartes en main, etc. Parce que le reste du temps, on les aurait ? Heu... Non, on a juste choisi à qui les confier, pour qu'il décide à notre place... Normal que de temps en temps, ça nous foute vaguement la trouille... Enfin, ce soir, je me l'explique un peu comme ça... Parce que mes pensées vont par là, vers cette liberté possible et renoncée...

estourelle a dit…

Merci pour le partage de ta réflexion la mienne était un peu en écho au livre de Paul Auster sur la maladie la souffrance la mort à un niveau individuel et à un niveau collectif l'injustce la guerre et donc aussi la souffrance la mort avec cette impuissance devant les lois du "hasard" Sinon bien sur on construit sa vie comme on peut avec ses rêves ses désirs et ses lâcheté!...Mais le mieux est de lire le livre car il dit tellement mieux que moi tout cela!