vendredi 15 mai 2009

Instantané


Je regarde passer
les grands bateaux immobiles
monuments en marche
dans le ciel tranquille.

Un soupir d'écume
le sillage lacère l'eau
la lumière vacille

puis le paquebot s'enfonce
quelque part
hors du champ,
du regard,
image engloutie,
rien ne s'est passé?

2 commentaires:

Bifane a dit…

Une vague vers l'ailleurs, un souffle évadé pour les bouts du monde, un regard jusqu'au point invisible... Un rêve...
Quand un bateau passe, c'est un rêve qui lui dessine un sillage...

estourelle a dit…

Les bateaux embarquent nos rêves...