mercredi 27 mai 2009

La meule


Parfois la rencontre avec des choses inertes
produit un choc.
S'ouvre un puits de lumière
où notre œil s'engouffre.
Il s'opère comme un regain d'énergie
la matière danse à nouveau
union du vide et du plein,
au centre le silence
à la périphérie, vibrations.
La meule chante
la chanson du moulin oublié,
dans un crissement de la pierre
broyant le grain
je refais vivre la roue du temps
juste un instant
avant que tout ne retourne à la pénombre
et à l'oubli.

2 commentaires:

Bifane a dit…

Tu trouverais sans doute une grande inspiration dans les villages abandonnés d'Espagne... Quelquefois, si l'âme peut entendre, il semble que les murs racontent encore les vies qu'ils ont abritées, que les fenêtres regardent encore passer le voisin dans la ruelle, et que des puits remontent encore les seaux d'eau... Puis en effet, tout retourne au silence, au sommeil et à l'oubli...

estourelle a dit…

J'irai bien faire un tour dans les villages abandonnés d'Espagne!
Ce moulin ci est de Haute Loire une terre âpre et rude! mais moins chaude!