jeudi 11 juin 2009

Ti a v v o l g e




Parlare fino ad uscire dalle parole,
un ampio intreccio di sospiri
e di vicoli. Le lunghe glosse
di ogni piu minuta fatica, i resoconti
degli anni e dei secoli dei morti.
Miracoli e naufragi. Calendari.
Silenzio, dopo.
Dalle finestre. Ti avvolge.

Fabio pusterla ( Cheyne editeur 2°Ed 2004 p47)
Deux rives

"Parler jusqu'à sortir des paroles,
un entrelacs sans fin de soupirs
et de ruelles . Les longues gloses
sur la moindre peine, le compte rendu
des années, des siècles, des morts.
Calendriers, miracles, naufrages.
Puis, le silence.
qui vient des fenêtres. t'enveloppe."


Traduction Béatrice de Jurquet
et Phlippe Jaccottet

1 commentaire:

Bifane a dit…

Parfois, je me parlais comme il dit, tout seul dans la forêt ; je revenais sur le tout, je creusais la pensée, j'allais au bout de ses méandres. Savoir comment... au bout d'un temps, ça s'éclaircissait. Souvent, j'étais parti triste, sans comprendre, sans rien saisir, entre colère et souffrance. Je marchais et je parlais, personne me voyait. Doucement, ça se décantait, ça devenait compréhensible. Je dis pas que ça réglait tout, mais ça donnait un sens : il y avait une raison, ça pouvait des fois suffire. Et après, comme il dit, oui, le silence, ça t'enveloppe, c'est apaisant. D'avoir expurgé de la chose tout ce qu'on avait à dire sur elle, tout ce qu'on a ressenti, le bon et le mauvais, puis se taire, marcher encore, longuement, sans plus un mot, et sentir la paix qui revient...
Je retrouve tout à fait ça dans ce petit texte. Et j'en envie la concision pour le dire si justement...