vendredi 22 octobre 2010

Cloître


__________________________Être là
__________________________mais être coupe

__________________________la pluie a lavé les larmes

__________________________l'ombre et la lumière
__________________________se mêlent
__________________________
__________________________harmonie subtile


__________________________on arrive mieux à s'accepter
__________________________à apprivoiser l'ombre
__________________________on demeure là
__________________________en attente

__________________________le reste le chaos
__________________________reviendra bien assez tôt

__________________________on n'entend plus les bruits de la cité
__________________________pendant quelques secondes encore
__________________________on reste cloitré
_____________________________mais ouvert
__________________________pour une aurore intérieure
__________________________
__________________________le cœur dilaté

5 commentaires:

maria-d a dit…

Quelle magnifique chute, de celles qui m'habitent...


J'ai effacé les traces de mes sentiers... peut-être je reviendrai ...

de coeur à coeur avec vous

Laura- Solange a dit…

Oui, ton poème me parle , forcément... Il faut que j'aille voir ce cloître!!!

Estourelle a dit…

Oui il faut aller à Moissac c'est un très bel endroit Laura!

J'espère remettre mes pas dans tes sentiers Maria!

Bifane a dit…

Quoique peu enclin à voir dans les religions quelque issue humaine possible, ou quelque espoir d'humanité, ces lieux ne m'en posent pas moins de questions pour autant. Cet enfermement voulu, cet éloignement du monde, ce retrait des êtres et de leurs passions, je ne peux m'empêcher d'en être tenté, de trouver la tour d'ivoire bien désirable. Pourtant, y a-t-il quelque chose, réellement, à y trouver ? La solitude enseigne à qui a la volonté de la mettre au service d'une meilleure connaissance de soi, c'est certain. Mais ce ne peut être une fin en soi, il me semble. Cet éloignement, cette rupture, ne peuvent être qu'une étape.
Au-delà, il y a autre chose à vivre. C'est là que je me détache du lieu, que le cloître cesse de représenter une solution : il n'est qu'un moyen, déterminé dans l'espace, mesuré, au-delà duquel il faut passer à autre chose...
Les lieux n'en possèdent pas moins une paix profonde, sans doute de celle qu'y ont trouvé des hommes. Mais ils ont aussi quelque chose d'autre, de moins positif, de plus désespérant, qui me murmure ses limites...

Estourelle a dit…

Il s'agit pour moi plutôt que du "religieux " ou de "religion" bien que le cloître est un lieu fortement religieux de retranscrire une émotion un ressenti dans un moment donné dans un lieu donné et donc de s'ouvrir à...

La poésie n'est pas tant éloigné du cloître puisqu'elle est un retour à soi, ni du "sacré" puisqu'elle tente une ouverture à..."la lumière , l'autre , le silence, l'infini ,l'amour , la paix ," on peut y mettre bien des mots...
Aussi une acceptation à traverser la vie, ses blessures ses souffrances.

C'est non pas un lieu fermé il est ouvert sur le"ciel" mais il
faut un lieu pour canaliser la lumière et le cloître est un de ces lieux...

Il n'en reste pas moins un travail de fourmi de menuiserie...

C'est plutôt se laisser traverser
par quelque chose de l'ordre de l'indicible dans un cloître ou ailleurs...

Le cloître laisse entrer la lumière mais pas n'importe comment...