vendredi 29 octobre 2010

Sous son regard


La mer était au bout de la rue
à portée de main à portée de regard
mais on se laissait toujours surprendre
par l'infini qui arrêtait la ville

Nos yeux s'envolaient       vers le lointain
miroitant entre bleu et vert
nos pensées s'exilaient
inaccessibles et rebelles

Cette ligne d'écume
nous laissait chavirés ravis
et désolés de ne pouvoir
poursuivre le voyage

Même en nageant droit devant
on ne pouvait aller très loin
on avait pourtant l'impression
de dévorer un morceau d'infini

de happer le grand large
sous le regard anxieux        de notre mère
qui pensait nous sauver
rien qu'avec les yeux

J'ai toujours depuis
un peu d'océan
au creux des mains
un cœur de marin
débordant d'amour


3 commentaires:

maria-d a dit…

Ô ! cette mère qui emplit nos yeux d'eau de sel et de mer... et ces yeux de mère faits pour nos longs voyages...

Beau texte, beau

Bifane a dit…

"L'infini qui arrêtait la ville"...
C'est un joli mot, qui me laisse rêveur... J'imagine sans peine tout l'inconnu qu'il pouvait y avoir à cueillir dans cette immensité mouvante.
J'aurais adoré grandir au bord de la mer, je crois...

estourelle a dit…

Merci à tous deux pour vos passages et vos lectures!!!!

Bifan, j'aurais aimé aussi grandir au bord de la mer...

Ceci est juste un souvenir de vacances que nous passions à l'Océan dans une modeste location...

Alors on regardait les bateaux!!! (Michel Jonas)