lundi 24 janvier 2011

Un peuple sans terre


Quand la lune sera pleine
Et que le soleil sera rouge
On verra sur la plaine
Un homme faisant brûler de la sauge

Sa peine sera immense comme la mer
Car il aura vu la terre disparaître sous ses pieds
Les hommes machines l'auront dévorée les premiers
Pour en faire une nouvelle cité.

Là où l'entraide et le respect n'existeront pas
Tu piétineras mon enfant, mais tu le fais déjà
Ta soif d'ambition et de grandeur nous tuera
Mais malgré tout cela, mon esprit survivra.

Tant que le soleil brillera au dessus de nous
Et que les rivières seront débordantes d'énergie
tu entendras nos rires les plus fous
Qui te poursuivront dans ton rêve maudit.

N'enlève pas à la terre son dernier souffle
Permets à notre mère de respirer
Et de voir ses enfants courir à bout de souffle
Dans la nature qui est ma protégée.


Rita Mestokosho
est la première
poétesse innu à avoir publié au
Québec. Ce poème est extrait de
Eshi Upataman Nukum,
comment je perçois la vie Grand-Mère
(Ed Piekuakami, 1995)


Photo: La Romaine,
l'une des dernières rivières
encore vièrge du Québec

2 commentaires:

maria-d a dit…

Quand sa peine
Là, où tant de soleil
n'enlève la terre
Ton rêve maudit
survivra
Une nouvelle cité
de soleil rouge sera


....


D'où connaissez-vous la poésie de Pierre Etienne ?


amitiés

maria-d a dit…

Taizé ,,, quel bonheur,,, alors, pas étonnant que l'on se reconnaisse,et que nous nous sentions frère/soeur d'âme...

merci