mardi 26 juin 2012

Blés



A peine entrevue le bruissement des blés, vagues d'ombre et de lumière, surface argentée presque liquide ou marine. Tu t'arrêtes au bord du chemin pour saisir cette houle mouvante ce murmure pour toi seule. Magie de l'instant qui se donne. Tu voudrais ici planter ta tente, ouvrir un livre, lire là quelques lignes d'un poème qui accompagneraient ces blés verts. Tu entends à l'intérieur de toi un air de piano lointain peut être Schubert ou Chopin et la mer si proche, l'air salin qui t'emporte comme un sourire d'enfance. Tu restes là si loin si proche de toi. Et sur la pointe des pieds tu sors du champ , du cadre. Tu continues ton chemin vers d'autres lieux qui te transporteront te raviront dans de nouvelles vagues de souvenirs bruissants.
 


2 commentaires:

mémoire du silence a dit…

"De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Cependant que j'ahanne
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour."

Joachim du Bellay

estourelle a dit…

Merci ! Maria