vendredi 18 janvier 2013

papier froissé

on a défroissé l'aile des anges
avant de tout ranger dans la boite

on n'attend pas vraiment le Noël suivant
parce que ça déchire à chaque fois
les souvenirs de les sortir de les ranger

"nul ne guérit de son enfance"*

elle nous poignarde
nous laisse des échardes
et ça n'en finit pas

"qui peut nous dire quand ça finit
qui peut nous dire quand ça commence
c'est rien avec de l'imprudence
c'est tout ce qui n'est pas écrit"*

l'ange et sa nuée
papier blanc froissé
remisé dans sa boite 

je sais que de là 
il continue de veiller 
naïveté d'enfant
lampe sous le boisseau

je n'aime pas trop
les dorures de Noël
j'aime ce peu de papier
tordu en guise de nuée

une traîne d'ange qui traîne encore
un froissement que j'entends
par ci par là dans ma vie




*Ferrat et Brel

2 commentaires:

mémoire du silence a dit…

Cet ange en nous
qui nous connait
qui nous habite
cette présence
des jours d'avant

c'est très beau émouvant
je ressens toutes ces choses
si profondément

merci et belle vie

Patrick Lucas a dit…

la permanence des âmes
habite les anges que parfois
nous froissons...

beau texte