Je passe la main sur le velouté du bourgeon
en un geste rituel presque religieux me voici
reliée au mystère malgré moi sans avoir
rien prémédité ni commandé alors imprégnée
du vivant de son élan seul un geste habité
par autre autre chose que je ne connais pas
je passe tous les jours là devant ce buisson
tête penchée ployée sous le fardeau du pesant
quotidien bête de somme abrutie et soumise
ce subtil contact soudain m'éveille me chante
des merveilles celles qu'on ne voit plus celles
qu'on enferme qu'on méprise qu'on tue je suis
reliée à mon être enseveli
je me redresse me déploie habite mon corps
je communie au sacré de la vie qu'on oublie
qu'on oublie mille et mille fois c'est inouï
il a suffit d'un geste pour que se révèle l'être
qu'il se réalise oui nous sommes reliés au réel
terrestre tangible éphémère mais plein entier
unique
resterait-il juste cela de nous au delà du néant
cette apostrophe accrochée à une branche
un matin ordinaire que même la mort en serait
acceptée
en un geste rituel presque religieux me voici
reliée au mystère malgré moi sans avoir
rien prémédité ni commandé alors imprégnée
du vivant de son élan seul un geste habité
par autre autre chose que je ne connais pas
je passe tous les jours là devant ce buisson
tête penchée ployée sous le fardeau du pesant
quotidien bête de somme abrutie et soumise
ce subtil contact soudain m'éveille me chante
des merveilles celles qu'on ne voit plus celles
qu'on enferme qu'on méprise qu'on tue je suis
reliée à mon être enseveli
je me redresse me déploie habite mon corps
je communie au sacré de la vie qu'on oublie
qu'on oublie mille et mille fois c'est inouï
il a suffit d'un geste pour que se révèle l'être
qu'il se réalise oui nous sommes reliés au réel
terrestre tangible éphémère mais plein entier
unique
resterait-il juste cela de nous au delà du néant
cette apostrophe accrochée à une branche
un matin ordinaire que même la mort en serait
acceptée
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