mardi 25 juin 2013

Voyage

D'abord faire un pas. Prendre le train et laisser se dérouler le chemin "Il importe d'aller simplement au rythme de ce qui monte en soi et de ce qui vient d'ailleurs". le désir s'ancre dans le présent la peur devient lointaine. On se laisse bercer par le train le long des sommets enneigés. En repos. On est vraiment parti. Assis en marche arrière on voit d'où l'on vient s'éloigner à l'infini. Partir pour ne plus tourner en rond, sortir du "train-tain". Prendre un train qui nous déplace. Partir c'est ressentir à nouveau. Je fais route avec un livre. Désir de tourner la page. Incidents techniques, arrêts, lenteur épreuve de patience, stress, peur de rater la correspondance. Là je vole vers Venise, elle m'arrive maintenant en pleine face. Face à l'avenir je crée mon devenir avec délice. Une grande paix descend en même temps que la fin de journée. La lumière décline encore si belle si douce. La paix d'un désir accompli. Comment fait-on pour s'isoler à Venise. Il faut se faire île dans l'île, dans le livre.
Le livre est une île. alors tout s'harmonise. Ni isolement ni perdition. On est ailleurs dans l'ailleurs et on est seul. On savait que l'on partait juste pour ressentir ce vertige cet abîme.

1 commentaire:

mémoire du silence a dit…

"Partir pour ne plus tourner en rond (...) Partir c'est ressentir à nouveau."
Ceci est si justement dit