"...Il est indéniable que nous avons la capacité de percevoir notre réalité interne, de la pénétrer, de l'explorer, d'observer ses recoins, de découvrir l'extrême complexité de l'enchevêtrement qui la compose: motivations, souvenirs, peurs, aspirations, désirs, illusions, projets, attachements, idées, blessures, croyances diverses...Mais pour aller plus loin dans cette exploration, on doit avoir le besoin irrépressible de se connaître. Cette épuisante et douloureuse aventure demande du temps , exige de la finesse, de la persévérance, du courage, la détermination de ne pas se laisser arrêter par ce qu'on risque d'affronter. (Je songe en cet instant à cette parole de Bossuet qui dit en substance qu'il faut aller jusqu'à l'horreur quand on veut se connaître.)
Mais s'appliquer à se connaître, c'est vouloir se transformer, c'est se défaire d'une personnalité d'emprunt, c'est travailler à détrôner l'égo, c'est tirer au jour ce noyau dur et inaliénable qui sommeillait au plus reculé de notre nuit, c'est devenir enfin soi-même, alors on accède à un état qui est à la fois lucidité, vigueur, bonté, simplicité, sérénité, sagesse, consentement à soi et adhésion à la vie.
Bien évidement , par la faute d'un égo qui ne cesse de renaître, il arrive qu'on vive à nouveau sous son emprise. Mais ces défaillances ne remettent rien en cause. La transformation survenue est irréversible..."
Texte de Charles Juliet: Extrait de "Apaisement"
dans journal 7 (1997-2003)
dans journal 7 (1997-2003)
Photo : Nouveau lieu de vie
vue de la fenêtre
Vivre en ville est devenu impossible
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