mercredi 25 septembre 2013

Au fond du tiroir

Des images se percutent se télescopent s'encastrent comme des boites les unes dans les autres. Je revois un vieil appartement des enfants jouant dedans. Une grand-mère en noire et du bonheur au fond du tiroir. Je revois ce même appartement habité par mes parents mes  enfants y jouant. La grand mère n'est plus et le bonheur se recroqueville au fond du tiroir. Aujourd'hui l'appartement n'est plus mes parents ont disparu et de nouveaux enfants tracent un chemin inconnu ailleurs. Je cherche encore à retenir le ciel au creux de mes mains par des mots des images mais il me faut apprendre à le laisser s'échapper du tiroir. Je connais des poètes impassibles qui naviguent sur leur souffrance et qui écument des mots aux lèvres closes, pourtant une brume s'en échappe, transparait dans l'espace blanc entre les mots, une brume de mélancolie. Je navigue entre joie sublime et mélancolie noire. Je cours après la nostalgie heureuse. je retrouve ton âme slave  en écoutant la musique de Tchaïkovski. Je frissonne au doux murmure des feuilles en automne et la vie passe tout simplement. Quelle déraison d'écrire cela quelle dérision ces mots transformés en ondes perdues perdues. 


1 commentaire:

mémoire du silence a dit…

"Je cours après la nostalgie heureuse"
tout est dit et c'est magnifique
merci