vendredi 2 janvier 2015

A Venir




Mais le feu est ailleurs
La poésie c'est sans patron qu'on la pratique et à son gré
Les prosateurs-eux-sont sont à l'heure aux rendez-vous
Ceux qui articulent leur pensée
Moi ma prose a des pannes de courant
Tout à coup entre deux phrases c'est l'obscurité
Je fonce dans ce couloir immense qui sépare le point d'une
    majuscule sans m'inquiéter
Mais vous lecteur ne soyez pas rassuré
Le monde de la pensée pure est troué
C'est par éclair qu'on pense comme dans une nuit d'été
Nul n'y voit clair Les illusionnistes de la clarté ont des phrases
    plus surveillées
Mais c'est pour mieux cacher leur précarité
La langue n'est pas constituéé 
Le torrent n'est toujours pas traversé


Alain Jouffoy:
"C'est partout ici"

2 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

le mot est orage
il gronde et dans un éclair
nous assaille
et déjà il s'éloigne...

Bifane a dit…

Une belle vision de la poésie... Je trouve qu'il y a justement parfois de nos élans les plus libres et beaux dans ces "pannes".