Tout s'endort dans le décor
des blessures sur les murs
lézardent la ville
le guitariste reprend son vélo,
s'en est va plus loin
faire résonner sa lyre
dans un autre quartier.
Alors Le géant se détache du mur étire ses gros bras
tape ses pieds nus sur les pavés de la place
se met à courir sur les rails du tramway
faisant attention à ne pas écraser les gens
personne ne le voit
– il est invisible –
il remonte la côte
jusqu'à la croix du calvaire
il rit dans le vent
se tape sur les cuisses
hurle comme un sauvage
échappé de l'imaginaire
du streetarteur
la ville est à lui; il la sert sur son cœur
il va l'écraser mais un piozou* lui tire le tablier
et il entend une drôle de petite voix:
s'il-te-plait prends-moi dans tes bras!
il le fait, sourit à l'enfant
son sourire s'envole dans le vent
dans les nuages–jusqu'à la lune!
avec l'enfant qui s'envole aussi
comme sur une barque voguant vers les étoiles
*parler stéphanois (gaga) pour dire enfant
1 commentaire:
"l’enfant le voit
l’enfant l’entend
l’enfant l’appelle :
Sauve-moi
joue avec moi"
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