Le livre codex ouvre deux pages. C'est un angle, dans l'espace, où le visage s'introduit, où la vue plonge.
Dans la chambre, c'est un coin ou un recoin ou une encoignure, ou un grand dossier matelassé, ou deux énormes oreillers superposés où le corps de celui qui lit se cale, s'isole, se replie, se détend, s'abandonne, s'absorbe.
L'angle des murailles où se rencoigne le lecteur et l'angle que configurent les pages qu'il entrouvre sous ses yeux composent un monde.
C'est une fissure ou gagner silencieusement "l'autre monde" du monde où on vit.
l'âme s'enfonce dans cette fissure.
Pascal Quignard dans le livre "l'Homme aux trois lettres"
1 commentaire:
Oh ! J'aime, j'aime beaucoup.
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