le brouillard dépose
lentement sur la montagne
un linceul tout blanc
plus de vision plus d'horizon
le vent disperse les larmes
on ne voit plus les contours
ni des arbres ni des pierres
ils avancent comme des ombres
dans la blancheur de la neige
l'enfant porté sur le dos pleure
l'urne au bout du bras pèse
les huit forment un cercle
se tenant la main en silence
ils cherchent une présence
dans le froid du chagrin
la burle fait pencher leurs corps
qui s'effacent dans la brume
l'enfant au creux des pierres
regarde s'envoler les cendres
vers les étoiles lointaines
vers le rien immaculé
dans les particules de brouillard
tout s'est dissout dans la blancheur
au long des jours
dans la dépossession
on va de pas en pas
sans laisser de traces
1 commentaire:
comme
un conte japonais
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