t'ai-je déjà dit
ma ville
qu'on passe son temps
à te massacrer
ton territoire
s'est tellement transformé
et je marche dans un fracas
de ruines de poussières
de fumées
je pourrais me vautrer
dans la nostalgie
je pourrai en vouloir
aux jeunes massacreurs
mais se sont eux
qu'on a massacrés
ma ville me prolonge
mes racines
s'enfoncent en elle
dans la douleur
mes rêves se tordent
ne savent plus
les chemins de l'espoir
les quartiers de la douce mémoire
s'effacent
même le poême
ne peut plus rien
sauver

1 commentaire:
CONTRE TOUT CE QUI SE DÉROBE
Tu repars de zéro Tu repars du néant pour faire l’essai de redonner de l’être au beau parler Tu ne fais que passer par stylo interposé ou par pinceau chinant ses caractères énigmatiques Mais aussi contrairement au dilemme shakespearien to be or not to be tu reprends le propos du maître des Essais tu peins le passage Avec légèreté et forces manières formes et mouvements Tu repars Tu fais le départ entre dire et faire faire et laisser dire Tu as deux faires au feu la parole et l’écriture le langage et la langue le vague et le divague Muse abuse ou s’abuse Tu dis stop Tu prends congé Tu lèves la main qui écrivait Tu lèves l’ancre et tu t’en vas couci couça d’un dernier trait de plume
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