tes visions me manquent
tes mots me manquent
tes pensées aussi
et même si peu nombreux
sont ceux qui viennent
en ces lieux
il reste quelques yeux
qui passent ici
qui attendent
qui guettent
la poésie est à toi
à nous elle se révèle
à travers elle tu passes
souveraine en sa demeure
reviens hanter
le monde des algorythmes
poétiser le monde chiffré
de tes yeux las
de reine lointaine
de mots lancés
en pierres ricochées
effleurant
les eaux mortes du net
réveillant les ondes
de secousses sismiques
de silence méthodique
des temps arides
au delà du vide
renaîtra le poème
telle la fourche
du jardinier creusant
la terre des mots
Photo: Tour de Tübingen
lieu du poète Hölderlin
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