En n'aurais je jamais fini
avec ce rien cette nuée qui passe
qui me laisse orpheline
désemparée défaite
de toutes ces chimères
construites au fil du temps
avec ce tout et ce rien
qui se débattent pour fleurir
sur la nuit de l'oubli
J'ouvre les yeux sur un invisible
un nuage blanc impalpable
qui est partout, cet être soi
cette conscience profonde
qui surgit de rien à tout moment
que certains nomment le divin
l'itinéraire d'un territoire
inscrit en pointillé
évanescent incertain
La quête d'un sens
la compréhension d'une unité
d'une unicité d'une union
avec le tout Autre
Le nuage vient
il disparait
quelle trace laisse-t-il ?
Photo:Ce nuage est un nuage comme les autres
pourtant c'est un nuage personnel
1 commentaire:
" La fatigue est en nous comme une pierre. Si nous pouvions l'enlever d'un seul geste, nous découvririons ce qui est dessous, et que c'est le paradis.
Qui sait nous donner une joie aussi pure que celle prodiguée par la vue d'un petit nuage blanc dans le ciel bleu ? "
Christian Bobin / L'éloignement du monde / Lettres vives ... p. 13
Dommage, je ne vois pas la photo, mais je la devine...
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