samedi 9 mai 2020

femme à la fenêtre




Elle marche dans sa tête. Attente ou songe, elle est un paysage. Elle est la douceur du ciel au matin, elle est la brise marine, Le bateau en partance, les arbres qui ondulent doucement dans le vent, leur vert si tendre. Immobile et pourtant si loin à l'intérieur d'elle même. Quel est son visage nul ne sait. Elle descend dans les profondeurs inexplorées du rêve, par l' escalier en colimaçon d'une tour de garde.

Peinture de caspard David Friedrich


3 commentaires:

Laura-Solange a dit…

Tu te doutes que j'aime beaucoup toute cette série de "fenêtres"...!

estourelle a dit…

Oui je me doute!!

DORIO a dit…

...la notion de Sublime s'affirme au XVIII° siècle d'une façon originale et inédite, quant à une expérience que nous vivons face à la nature, pas face à une représentation artistique.
[...]Mais, les artistes s'y essaieront de diverses manières, en peignant, en racontant (ou en "rendant" musicalement des scènes de tempêtes, d'étendues infinies, de blancs glaciers...)

Cela dit, il existe des tableaux, par exemple certaines toiles de Caspar David Friedich, où sont mis en scène des êtres humains qui contemplent le Sublime. Le personnage étant de dos, nous ne devons pas le regarder lui, (ici elle), mais regarder à travers lui, et, nous mettant à sa place, voir ce qu'il voit et nous sentir comme lui un élément négligeable du grand spectacle de la nature.

En ce cas, plus que représenter la nature dans un moment sublime, la peinture entend représenter, avec notre collaboration, notre expérience du sentiment du Sublime.

Umberto Eco (Histoire de la beauté)