on te dit moribonde couve un feu sous la cendre
on te dit défoncée sous tes artères la mine
on te dit sans attrait des crassiers va descendre
un couvre feu immonde de l'acier en calamine
est venu t'achever les métallos fondeurs
toi ma ville bâillonnée les chaudronniers tourneurs
tes quartiers nourriciers ont dessiné la trame
rêvent encore liberté de tes rues de ton âme
voici le temps des pleurs à ton sein s'est nourri
voici le temps des fleurs l'imaginaire fou
l'heure du bon gros géant des poètes maudits
qui recueille ses enfants qui traînent avec les loups
je vois ton âme grand-père tes gueux traîne-misère
je vois ton âme grand-mère tes clodos en galère
Chavanelle -Tarentaize de Cou-tors* à Jules Vallès*
sous les pavés la braise cris du peuple promesse
la gorgone est sortie
le dieu mi-homme mi- femme
dans ses grands bras m'a pris
j'ai bu le lait du golem
Estourelle
Street Art à Saint-Etienne: peinture d'Ella et Pitr |
Photo prise le 15/10/2020 avant le couvre feu
5 commentaires:
Un bel hommage à cette ville ouvrière.
https://www.youtube.com/watch?v=TilQHI55JPw
Merci Maria !
et merci pour béranger que j'aime beaucoup!
"On te dit moribonde"
Mais tu as encore entraînée
Cette ronde passagère
Qui débonde
à mesure que je vis
je dévie
des vies passagères
l’une ne chasse pas l’autre
mais ce n’est jamais
tout à fait la même
ni la même musique
ni la même chanson
à mesure que je chante
mes sentiments perdus
par arrêt de la vie
mes sentiments nouveaux
par nécessité
à mesure que je nie
je renie
les vieilles idées de ma jeunesse
les idées passent
et se dérobent
je demeure
Merci Dorio
pour ce texte
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