N'avoir rien à dire. Pourtant toujours quelque part on ne sait où dans la tête, une petite voix surnage, suffoque, balbutie, bégaie. C'est peut-être nous qui empêchons le poème de surgir par nos atermoiement, nos plaintes, nos rictus, nos encombrements. Nous c'est à dire soi − moi l'être conscient construit de toute pièces au fil du temps. Et quoi d'où vient il le poème? De racines profondes, d'océan primordial, d'illusions illusoires déraisonnables, de l'enfance agrippé à nos genoux, du vent fou, du désir chevillé au corps "Je dis que l’avenir c’est du désir, pas la peur Chéreau". E va la nave va ! Alors dans le fatras, le débordement du futile, de l'artificiel, de l'orgueil, de la peur, retrouver la petite voix sauvage aux senteurs d'herbes, des poèmes menus et frêles comme une fleur de prunier, la voix de Ryokan
Sur la branche encore
aujourd'hui − mais plus demain −
les fleurs du prunier
Ryokan
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