"Cartons obscurs, vide (Cartello scuro, vuoto). Silence. Vrombissements d'avions et bombardements lointains." Mais une voix s'élève (dans la version finale du film, les éléments sonores prévus auront laissé place à un silence mat). "Comme une quatrième voix" nommée par Pasolini, dans son scénario "Didascalie", elle semble apporter une variante de la vocé in poesia:
"Joie.
Mais combien inextinguible la terreur.
En mille partie du monde.
Et dans notre mémoire.
En milles parties de l'âme, la guerre n'a pas cessé.
Et même si nous ne voulons pas,
nous ne voulons pas nous souvenir
la guerre est une terreur qui ne veut pas cesser,
dans l'âme , dans le monde."
Extrait du livre : Sentir le grisou de Georges Didi-Huberman
Tableau: Encre sur carton par: Joëlle Possémé
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