Au Moyen Âge, on supposait qu’il existait dans le cerveau des fous une pierre appelée « pierre de folie ». Au XVIème siècle, le recours à la trépanation était censé permettre d’extraire cette pierre afin de guérir le malade de sa folie. Ainsi, le tableau de Jérôme Bosch, exposé au Prado, représente cette intervention chirurgicale.
Depuis plusieurs siècles, des méthodes différentes, allant des plus obscures aux plus scientifiques, se sont succédé pour guérir les fous. Mais force est de constater que la folie insiste malgré toutes nos tentatives pour l’éradiquer. Une des tendances actuelles serait de faire comme si elle n’existait pas. Il semble en effet ne plus être « politiquement correct » de parler de folie. Les enfants fous sont appelés aujourd’hui handicapés. Il ne s’agit plus de les soigner mais de les rééduquer, et les adultes fous, faute de places dans les hôpitaux psychiatriques, sont laissés le plus souvent aux bons soins de la prison lorsqu’ils sont violents, ou dans la rue, sdf sans moyens et sans espoir du moindre changement possible. Le nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques se réduit drastiquement de jour en jour, tout comme le nombre de psychiatres. Les lieux de consultation en ambulatoire sont surchargés et de moins en moins nombreux. Pour les enfants par exemple, beaucoup de lieux de soin ferment leurs portes. Une certaine politique de la santé mentale, dans un souci qui semble être aussi économique, ne permet plus de faire de place à la folie.
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